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Publication de deux indicateurs de pauvreté

par Guy MULLER 9 Septembre 2014, 11:44 Les articles de Référence

 

Une étude internationale de l’OCDE

 

Datée de juin 2014 et couvrant la période 2007-2011, elle compare l’évolution du revenu disponible des 10% les plus pauvres à celle des 10% les plus riches.

Les 33 pays se répartissent en 4 catégories:

     - 15 pays dans lesquels les plus riches et les plus pauvres ont trinqué de concert. Il s’agit des pays que la récession a affectés le plus durement (Grèce, Irlande, Espagne).

      - 9 "rescapés" de la crise, dans lesquels riches et pauvres ont progressé simultanément, dont la Pologne, le Chili et l’Autriche.

      - 5 pays dans lesquels les plus pauvres ont amélioré leur sort, tandis que les plus riches buvaient plus ou moins la tasse. Le plus exemplaire est la Belgique.

      - 4 pays dans lesquels les riches se sont enrichis tandis que les plus pauvres s’appauvrissaient. Curieusement, c’est en France que le phénomène anti-redistributif a été le plus net. En effet dans ces pays, le revenu après impôt des plus riches a progressé de 2% par an, tandis que celui des plus modestes perdait annuellement 1,5%. Cette évolution éclaire le sens des dispositions fiscales de l’ère Sarkozy avec un accroissement de l'écart des richesses de 18% en cinq années. 

 

 

Etude de l'INSEE sur les niveaux de vie en 2012

 

L’INSEE publie le 9 septembre une étude qui prolonge d’un an l’étude précédente.

En 2012, en France métropolitaine, le niveau de vie médian de la population s’élève à 19 740 euros annuels ; il baisse de 1,0 % en euros constants par rapport à 2011. Toute l’échelle des niveaux de vie est en recul, mais de manière plus marquée en bas et en haut de la distribution. Les 10 % des personnes les plus modestes ont un niveau de vie inférieur à 10 610 euros. Les 10 % les plus aisées disposent d’au moins 37 430 euros, soit 3,5 fois plus.

Le seuil de pauvreté, fixé par convention à 60 % du niveau de vie médian de la population, s’établit à 987 euros mensuels. La pauvreté, mesurée par référence à ce seuil, diminue et revient à un niveau proche de celui de 2010 : elle concerne 8,5 millions de personnes (13,9 % de la population), après 8,7 millions en 2011 (14,3 %). Dans le même temps, l’intensité de la pauvreté augmente : le niveau de vie des personnes pauvres est relativement plus éloigné du seuil de pauvreté.

Les inégalités se réduisent légèrement au regard des principaux indicateurs, les inégalités se réduisent légèrement en 2012 par rapport à 2011 pour revenir au niveau de 2010. Entre le premier décile, niveau de vie plafond des 10 % les plus modestes, et le neuvième décile, niveau de vie plancher des 10 % les plus aisés, le rapport passe de 3,6 en 2011 à 3,5 en 2012 (après 3,5 en 2010)

En 2012, 8,5 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté monétaire, qui s’élève à 987 euros par mois. À titre de comparaison, pour une personne seule, le socle du revenu de solidarité active (RSA) s’élève à 475 euros et l’allocation de solidarité pour personnes âgées (ASPA) à 777 euros (au 1er avril 2012), sachant que d’autres prestations complètent souvent le revenu disponible de ces allocataires. Le taux de pauvreté monétaire s’élève à 13,9 % de la population, soit une baisse de 0,4 point par rapport à 2011. 

http://www.insee.fr/fr/ffc/ipweb/ip1513/ip1513.pdf

 

Les pouvoirs publics peuvent donc modifier l’aspect redistributif de la fiscalité en fonction de leurs objectifs politiques. C’est la raison pour laquelle il est indispensable d’agir en faveur des retraités et des personnes âgées afin que leur sort ne s’aggrave pas.

Publication de deux indicateurs de pauvreté
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