Une conséquence des multiples Réformes passées
En 2015, 1,4 million de personnes âgées de 53 à 69 ans résidant en France métropolitaine, soit 11 % des personnes de cette tranche d’âge, ne perçoivent ni revenu d’activité ni pension de retraite, qu’elle soit de droit direct ou de réversion. Ces seniors n’ayant ni emploi ni retraite (NER) sont en majorité des femmes. Ils sont en moins bonne santé et moins diplômés que les autres seniors. Ils sont aussi plus éloignés du marché du travail que les personnes de 25 à 52 ans sans emploi.
Avec un niveau de vie médian de 1 270 euros par mois, le taux de pauvreté des seniors NER atteint 32 %, contre 7 % pour les seniors en emploi ou à la retraite. Si, quel que soit leur profil, les seniors NER sont plus souvent pauvres que les autres, des disparités apparaissent néanmoins. Parmi eux, ceux dont le conjoint travaille ou est à la retraite présentent un taux de pauvreté plus faible que ceux vivant seuls ou dont le conjoint est également NER.
La composition du revenu disponible des ménages dans lesquels vivent les seniors NER varie notablement s’ils sont en situation de handicap ou pas, selon la présence ou non d’un conjoint et selon son statut d’activité.
La redistribution réalisée par le système socio fiscal réduit le nombre de seniors NER pauvres de 30 %, comme pour les autres seniors. En l’absence de ces transferts sociaux et fiscaux, presque un senior sans emploi ni retraite sur deux serait pauvre.
Jan Fabre expose à la Fondation Maeght le cerveau
La réforme, la réforme, pour occulter un chômage de masse
A force de vouloir réformer la société, de lancer réforme sur réforme, comme un objectif de renouvellement permanent de l’organisation de la société, on aboutit à des situations inconciliables. De nombreuses réformes rendent la situation économique incertaine pour nombre de personnes. Les six Réformes successives de la retraite obligent à travailler plus longtemps, alors que le chômage ne diminue pas. Avec le malus qui fait perdre 5% de retraite par année chômée, il n’est plus nécessaire de fixer une date de prise de la retraite. Toutefois, la conséquence en est, une augmentation de plus de 10% du nombre de séniors en activité, laissant un bord de la route ceux qui ne retrouvent pas une activité. Pire, la dispense de recherche d’emploi a été supprimée, ce qui fait exploser le nombre de séniors en dessous du seuil de pauvreté.
C’est une photographie qui en dit long sur les difficultés rencontrées en fin de carrière par des centaines de milliers de personnes. En 2015, près d’un tiers des seniors n’ayant ni emploi ni retraite (« NER ») vivaient en dessous du seuil de pauvreté, selon une note rendue publique, mercredi 19 septembre, par la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), un service rattaché à trois ministères (solidarités, travail, comptes publics). Ainsi, quelque 1,4 million d’individus, âgés de 53 à 69 ans, soit 11 % de cette tranche d’âge, ne percevaient ni revenus d’activité ni pensions. Leurs ressources étaient, dès lors, issues, en très grande partie, « des minima sociaux, des allocations-chômage ou des pensions d’invalidité », rapporte la Drees.
Un tiers des seniors sans emploi ni retraite vivent en dessous du seuil de pauvreté
En 2015, 1,4 million de personnes âgées de 53 à 69 ans résidant en France métropolitaine, soit 11 % des personnes de cette tranche d'âge, ne perçoivent ni revenu d'activité ni pension de re...