La 2ème édition de l’étude annuelle des Petits Frères des Pauvres est centrée sur l’état de l’isolement et de la solitude des aînés en France, quatre ans après la première vague du baromètre réalisée en 2017, mais également fait un premier bilan sur les conséquences de la crise sanitaire de la Covid-19. Au-delà des ressentis individuels et des premiers constats sur la crise en 2020, la toute dernière étude des Petits Frères des Pauvres menée entre avril et juillet 2021 a été l’occasion d’objectiver et quantifier les conséquences de cette crise (dont nous ne sommes d’ailleurs toujours pas sortis) mais également d’aller à la rencontre de ses victimes collatérales. Car si la Covid-19 a rempli les services de réanimation, elle a aussi isolé un nombre inédit de personnes âgées. Tout le monde a vu ses relations sociales se raréfier au cours de l’année mais l’étude a démontré que la part des personnes âgées véritablement exclues des principaux cercles sociaux que sont les amis et la famille a très fortement progressé.
Ainsi ce sont plus de 40 % des aînés (versus 28% en 2017) qui n’ont presque pas vu d’amis de l’année et plus de 28 % (versus 22% en 2017) qui n’ont eu que de rares contacts (voire aucun) avec un membre de leur famille. L’intérêt de l’étude est que la sociabilité des personnes âgées est étudiée en fonction de plusieurs cercles : famille, voisinage, commerces, associations. Il en résulte une extension des possibilités d’isolement par un cumul des ruptures de liens avec ces divers cercles.
Une autre exclusion concerne 3,6 millions de personnes en fracture numérique, alors que l’internet peut maintenir le lien social.
2 millions d’aînés isolés des cercles familiaux et amicaux en 2021, ils étaient 900 000 en 2017.
Une hausse de 122 % de l’isolement des cercles familiaux et amicaux avec 2 millions de personnes âgées isolées vs 900 000 en 2017 Autre aggravation inquiétante, le nombre de personnes âgées isolées des cercles familiaux et amicaux est en hausse avec 12 % de personnes de 60 ans et plus qui n’ont pas ou peu de contacts avec leur entourage le plus proche, famille et amis, ce qui représente plus de 2 millions de personnes, l’équivalent d’une ville comme Paris (vs 900 000 personnes en 2017). Cette très forte hausse est à l’évidence une des conséquences immédiates de plus de 15 mois de crise sanitaire qui ont fortement dégradé les possibilités de rencontres avec son entourage le plus proche.
Le cercle familial : en 2021, 1,3 million de personnes âgées ne voient jamais ou quasiment jamais sa famille proche (enfants et petits-enfants) vs 470 000 en 2017.
530 000 personnes âgées en situation de mort sociale en 2021 alors qu’elles étaient 300 000 en 2017.
Cette aggravation significative de l’isolement social en quatre ans, avec certains indicateurs qui vont jusqu’à doubler, est alarmante. Bien sûr, nous savons que le contexte hors-norme de la crise pour les plus fragilisés est important et la rapidité de la bascule de milliers de personnes âgées dans l’isolement, ses conséquences délétères et son fort impact sur la santé mentale, ne font que confirmer que la faiblesse des liens sociaux conjuguée à une forte transition démographique va devenir un des fléaux sociétaux de demain. Le panorama complet que nous donnons avec cette 2e édition de notre Baromètre doit nous permettre de réfléchir collectivement nous a privés brutalement d’interactions sociales indispensables à notre vie a eu un impact direct sur l’augmentation des situations de solitude et d’isolement. Le risque de non-retour à la normale
Assez régulièrement, la presse régionale, voire nationale, se fait l’écho de personnes âgées, découvertes plusieurs semaines, plusieurs mois, plusieurs années après leur décès sans que personne ne se soit aperçu de leur disparition. Comme cette femme de 68 ans retrouvée décédée chez elle deux ans après son décès à Agen. Ce phénomène ne touche pas que la France. En Espagne, une femme de 78 ans a été retrouvée en 2018 dans son appartement 15 ans après son décès. Au Japon, ces morts solitaires portent le nom de kodokushi et sont estimés à 30 000 par an.
2,5 millions de personnes âgées souffrent très régulièrement de solitude contre 1,6 million en 2017. En 2017, 11 % des personnes âgées se sentaient seules tous les jours ou souvent ; elles sont en 2021 14 %, soit 2,5 millions de personnes. Certains profils sont davantage touchés par cette solitude fréquente : les femmes, les personnes du grand âge, vivant seules, isolées des cercles de sociabilité. La solitude plus occasionnelle est également en hausse puisque 22 % des personnes âgées se sentent seules de temps en temps en 2021 vs 20 % en 2017.
De nombreux tableaux statistiques, ainsi que des interviews émaillent le rapport, qui peut être importé pour une lecture plus approfondie. Ce rapport peut inciter les personnes âgées à examiner leur propre situation afin d’éviter l’extension de leur solitude au fil du temps.
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Mort sociale : Luttons contre l'aggravation alarmante de l'isolement des aînés
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