Un refus de réparer les injustices à l’égard des retraités

Du fait d’un blocage des augmentations des retraites nous avons perdu environ 10% de pouvoir d’achat, comme les fonctionnaires soumis aux mêmes décisions. Les conséquences de ces blocages s’observent désormais tous les jours avec de nombreux services publics qui fonctionnent en état de grève : pompiers, urgences, CHU. Il est devenu impossible de combler de nombreux emplois dans l’enseignement, la santé et les EHPAD. Plus de 3000 emplois d’enseignants (30 par département) n’ont pu être comblés. L’hôpital en est à la rupture avec les risques de mort sur un brancard. Des difficultés de recrutement sont avérées dans les armées…

Face à ces évidences, un front du refus de toute modification de la situation actuelle, s’est déclaré. En effet, la liste des détournements budgétaires est toujours insuffisante, le déficit budgétaire actuel servant d’excuse. Et pourtant :

• L’exit-tax a limité l’impôt sur le revenu et les plus-values de 46 à 30%,
• L’impôt sur les sociétés est passé de 33 à 25%, 15% pour les PME,
• l'ISF touchant les actifs industriels a été supprimée,
• La taxe professionnelle a été diminuée de moitié,
• Les prélèvements sociaux sur les salaires ont été supprimés jusqu’au SMIC,
• Les impôts de production sot réduits de moitié depuis 2021,

Entre 70 milliards et 50 milliards d’euros sont effacés tous les ans, en tenant compte d’importantes niches fiscales qui réduisent d’autant l’assiette fiscale... Il serait urgent de ne rien faire selon ceux qui ont profité des largesses fiscales au détriment du fonctionnement des services publics. Il serait urgent de continuer à accepter l’absence de réforme « grand âge » promise par tous les Présidents, ainsi que l'affaiblissement du système de retraite.

Le refus de faire société et de réparer les erreurs commises depuis vingt ans s’avère riche d’une déconstruction du pays, avec une suppression des solidarités.