Pour fêter dix ans de présence sur Youtube résumé de reportages filmés dans la ville de Nice
La potion risque d’être amère pour une partie des pensionnaires d’Ehpad. Antidote espéré contre l’asphyxie financière des établissements, dont plus des deux tiers sont en déficit, un décret, publié mercredi 1er janvier, donne pour la première fois aux établissements publics et associatifs la liberté d’augmenter leurs tarifs jusqu’à 35 % pour leurs nouveaux résidents. Le prix de séjour journalier moyen (65,50 euros à ce jour) pourrait ainsi culminer à plus de 85 euros. La crainte d’une flambée des prix inquiète une partie des spécialistes des politiques du grand âge.
Certes, les pensions ont été revalorisées, « mais les gens très âgés sont nombreux à avoir de petites retraites », souligne Christine Meyer-Meuret, représentante de la Fédération nationale des associations de retraités au HCFEA. « Une hausse de 35 %, ce n’est juste pas possible », énonce Chantal Deseyne, sénatrice (Les Républicains) d’Eure-et-Loir. Coautrice d’un rapport sur les Ehpad à l’automne 2024, elle juge qu’une forte hausse des prix serait aussi pour les plus aisés une injustice, car « ils ont largement contribué à la richesse nationale en travaillant toute leur vie ».
Un retournement de veste pour rester ministre
Ministre des solidarités dans le gouvernement Attal, Catherine Vautrin avait émis au Sénat, le 31 janvier 2024, un avis défavorable à la modulation tarifaire introduite dans le projet de loi « Bien vieillir ». Un « surloyer systématique » dans les Ehpad revient à favoriser l’accueil des personnes solvables au détriment des autres, avait-elle soutenu. Ministre des solidarités dans le gouvernement Bayrou, Mme Vautrin n’a pas hésité à signer le décret de son prédécesseur.
Une telle augmentation semble oublier la période de blocage de la revalorisation des retraites et l’attitude des Gouvernements visant à fausser l’indexation prévue des retraites. En effet, accepter une hausse tarifaire dans les maisons de retraite tout en limitant les revalorisations annuelles des retraites, c’est diminuer le pouvoir d’achat de tous les retraités, quel que soit le montant de leur retraite. Mais les gens très âgés sont nombreux à avoir de petites retraites. Une hausse de 35 %, ce n’est juste pas possible, s’exclame Chantal Deseyne, sénatrice (Les Républicains) d’Eure-et-Loir. Coautrice d’un rapport sur les Ehpad à l’automne 2024, elle juge qu’une forte hausse des prix serait aussi pour les plus aisés une injustice, car « ils ont largement contribué à la richesse nationale en travaillant toute leur vie ». Enfin leur cotisation à la retraite étant proportionnelle à leur rémunération d’activité, la retraite ne devrait pas être diminuée.