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9,3 millions de personnes déclarent apporter une aide régulière à un proche en situation de handicap ou de perte d’autonomie en 2021

par Guy Muller 25 Février 2023, 19:41 Les sites de REFERENCE

 

L’entraide entre générations est prouvée par la dernière publication de la DREES de février 2023. En France, en 2021, 9,3 millions de personnes déclarent apporter une aide régulière à un proche en situation de handicap ou de perte d’autonomie, que cette personne vive dans le même logement ou ailleurs. Cette aide peut prendre la forme d’une aide aux activités de la vie quotidienne, d’un soutien moral ou, pour les adultes, d’un soutien financier.

Ainsi, 8,8 millions d’adultes et 0,5 million de mineurs de 5 ans ou plus sont proches aidants,

soit respectivement un sur six et un sur vingt d’entre eux.

Près d’une personne sur quatre de 55 à moins de 65 ans se déclare proche aidant. La part de ces derniers augmente avec l’âge jusqu’aux alentours de 60 ans, puis tend à décroître ensuite. Les femmes déclarent plus souvent apporter une aide régulière dans les activités de la vie quotidienne ou un soutien moral, alors que les hommes apportent plus souvent une aide financière.

 

 

Les femmes apportent plus souvent que les hommes une aide régulière à la vie quotidienne ou un soutien moral

 

Parmi les adultes, les femmes déclarent un peu plus souvent que les hommes apporter une aide régulière. Elles sont ainsi surreprésentées parmi les personnes se déclarant proches aidants (56 %, alors qu’elles comptent pour 52 % de la population adulte en France). Parmi les mineurs, les filles sont également légèrement surreprésentées. Ce constat se retrouve quasiment à chaque tranche d’âge, à l’exception des 75 ans ou plus où les femmes sont sous-représentées.

Pour les adultes, cette surreprésentation concerne autant les activités de la vie quotidienne que le soutien moral. En revanche, les femmes sont un peu sous-représentées parmi les personnes déclarant apporter une aide financière. Ce sont, cette fois, les hommes qui sont en nombre supérieur, comptant pour 51 % de l’ensemble des personnes déclarant apporter

La part de proches aidants fournissant une aide régulière aux activités de la vie quotidienne –

qui nécessite une proximité géographique avec le proche aidé – est plus élevée à âge

donné dans les départements et régions d’outre-mer (DROM), dans les Hauts-de-France et en Corse, territoires qui comptent également, à âge donné, un pourcentage plus élevé de personnes handicapées, que ce soit au titre d’une limitation sensorielle, physique ou cognitive sévère, ou bien au titre d’une forte limitation plus globale dans les activités de la vie quotidienne.

 

3 millions de personnes apportent à la fois une aide à la vie quotidienne et un soutien moral, avec ou sans aide financière

 

L’aide régulière apportée peut prendre la forme d’une aide dans les activités de la vie quotidienne, d’un soutien moral ou d’une aide financière, cette dernière modalité ne concernant pas les mineurs (encadré 1).

L’aide la plus fréquemment déclarée est le soutien moral (6,4 millions de personnes âgées de 5 ans ou plus, dont 368 000 mineurs), puis l’aide à la vie quotidienne (5,7 millions de personnes, dont 308 000 mineurs) et l’aide financière (1,3 million d’adultes).

Une personne peut déclarer apporter régulièrement plusieurs formes d’aide. Ainsi, 3,0 millions de personnes de 5 ans ou plus déclarent apporter à la fois une aide à la vie quotidienne et un soutien moral avec ou sans aide financière (2,8 millions d’adultes et un peu plus de 150 000 enfants) et près de 650 000 adultes déclarent apporter les trois formes d’aide. La majorité des proches aidants apportent cependant une seule forme d’aide.

3,1 millions de personnes déclarent apporter uniquement un soutien moral régulier et 2,6 millions uniquement une aide régulière à la vie quotidienne.

9,3 millions de personnes déclarent apporter une aide régulière à un proche en situation de handicap ou de perte d’autonomie en 2021

Une moins bonne santé déclarée des proches aidants qu’au sein de la population générale

 

À la question « Comment est votre état de santé général », les personnes se déclarant proches aidants répondent nettement moins souvent que la population générale qu’elles sont en bonne ou en très bonne santé, quelle que soit l’aide apportée. Ce résultat se retrouve, parmi les adultes, aussi bien chez les femmes que chez les hommes, quelle que soit la tranche d’âge considérée, tout comme parmi les enfants, aussi bien chez les filles que chez les garçons. Par exemple, parmi les femmes aidantes, 66 % déclarent un état de santé bon ou très bon, contre 72 % de l’ensemble des femmes. De même, parmi les hommes aidants, 67 % déclarent un état de santé bon ou très bon, contre 76 % de l’ensemble des hommes.

Les écarts portent surtout sur la réponse « très bon » état de santé. Les personnes se déclarant proches aidants donnent bien moins souvent cette réponse. Elles répondent un peu plus souvent être en bonne santé et beaucoup plus souvent être en assez bonne santé.

Ce résultat remarquable sur la santé moyenne des aidants relève d’une approche qu’on peut juger approximative, dans la mesure où l’appréhension de la santé n’est ici pas mise en relation avec l’intensité de l’aide apportée. Pour autant, il traduit peut-être l’existence

d’un impact de la situation de proche aidant sur la santé, via la charge mentale et physique qu’elle peut induire. Le vécu de l’aide diffère en effet selon l’intensité de l’aide apportée.

9,3 millions de personnes déclarent apporter une aide régulière à un proche en situation de handicap ou de perte d’autonomie en 2021

Réforme des retraites : conséquences

Les actifs aidants qui apportent une aide financière montrent l’insuffisance des retraites de leurs aînés. Le tableau prouve que leur investissement global est le plus élevé entre 55 ans et 64 ans. D’où un sentiment de fatigue accentué à cette période de la vie.

La réforme des retraites envisagée ne prend pas en considération ces situations. Quant aux retraités ils sont bien présents dans les familles, les associations, la solidarité. C’est l’exclusion de la participation au PNB des actifs et des retraités qui déforme la réalité. Une réalité qui ignore les déclarations apaisées du Président du COR.

Le débat actuel ignore les hypothèses futures basées sur : le chômage, la démographie, l’inflation, l’immigration, la croissance. En croisant ces hypothèses ce sont 108 projections différentes qui donnent un déficit ou un bénéfice en 2030 ou 2040. L’incertitude croissant selon la durée de la projection.

Tableau 1

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