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2018 : une redistribution fiscale à l’envers

par Guy Muller 18 Janvier 2018, 14:57 Les sites de REFERENCE

Nice peintures de Sauvaigo
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Les années se suivent et se ressemblent avec un pouvoir d’achat en forte diminution programmée. Mais nous entrons toutefois dans le dur, car cette fois, la visibilité des ponctions supplémentaires, sera inscrite sur les avis de retraites du premier mois de l’année.  

Nous pourrons donc constater l’envol des cotisations mutualistes, de plus en plus indexées en fonction de l’âge des bénéficiaires, et surtout voir l’augmentation de 1,7% de la CSG. Pour la première fois, un transfert  direct de pouvoir d’achat est organisé entre retraités et salariés. C’est une augmentation à bon compte qui ne coûte rien aux employeurs. En moyenne sur 2018, les mesures fiscales et budgétaires ont un impact redistributif  pour les ménages, celles-ci devraient être en 2018 largement au bénéfice des 2 % de ménages du haut de la distribution des revenus qui sont ceux qui détiennent l'essentiel du capital mobilier.

Selon les calculs de l’INSEE et de l’OFCE, une perte de pouvoir d’achat de 0,6 à 0,8% s’applique aux revenus les plus faibles et moyens, pour accorder une diminution fiscale de 1,6% aux revenus les plus élevés. Qu’en une seule année plus de 2% de pouvoir d’achat soit orienté par l’Etat (libéral) en une redistribution accroissant les inégalités de revenu, c’est une première !

Locataires et propriétaires constatent la hausse des charges et des dépenses énergétiques à vive allure. La hausse des prix du beurre se répercute aussi sur nombre de produits, alliée à une augmentation inédite du prix des carburants.

En ce début d’année, c’est un très mauvais millésime qui s’annonce, avec un report au 1er janvier 2019 de « l’indexation des retraites » sur les prix. Dans les maisons de retraite, aucun effort n’a été fait pour augmenter le ratio du personnel mis au service du nombre de résidents, ce qui augmente les mauvais traitements subis par les personnes âgées. On parle alors de maltraitance organisationnelle…

 

Nombre de retraités n’ont pas encore compris la nature de leur situation d’infériorité due à leur retrait de la vie active. Ils ne pèsent plus rien face aux décisions qui les concernent directement. Mais ils vivront l’année 2018 en rencontrant de plus en plus de difficultés au fil des mois.

 

Que l’année 2018 soit celle de la mobilisation de tous les retraités pour arrêter l’essorage permanent de notre pouvoir d’achat

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